Defanelia is in da place ! YO !
Mais qu'est ce que je fous là à 3h du mat' me direz-vous ? Je ne saurais vraiment dire mais voilà quelques pistes !
- Peut-être est-ce le fait qu'un ami m'ait demandé si j'écrivais plus tôt aujourd'hui. Ce blog est le support sur lequel j'ai le plus écrit (56 articles en une année), j'en ai créé deux depuis, un pour passer un concours, le second pour écrire des coups de coeur et coups de gueule et qui compte trois articles en quatre ans...
- Peut-être est-ce le message de Kayla commentant ma vidéo de vacances sur insta disant peu ou prou "look at that beautiful butt and I love your face too". Ce genre de commentaires totalement WTF me manquent !
- Ou encore serait-ce lié à mes pensées divagantes au coucher m'ayant amené à chercher ce que devenait Michel de Boissieu mon professeur adoré de littérature et de cinéma japonais de l'université d'Okayama (ce type est un quasi fantôme sur les internets mondiaux... Si jamais tu passes par là Michel, merci encore pour tes cours qui étaient mes préférés durant cette année-là -promo 2011-2012 représente- j'espère que tu as eu l'occasion de découvrir Kaamelott, j'ai voulu t'envoyer le DVD de la première saison mais jamais réussi à trouver tes coordonnées).
Bref, chemin faisant je suis partie refaire un tour sur ce blog, j'ai lu quelques pages et je me suis dit : tiens si j'écrivais un article en mode 7 ans plus tard ? Pourquoi ? Pourquoi pas !
Mon cerveau a continué de divaguer deux heures en écrivant par lui même des idées en boucle dans ma tête et résultat pas moyen de dormir. L'excitation est la même qu'à l'époque où une structure d'article se dessinait à l'horizon de mes pensées. Me voilà donc à taper à 3h du mat' sur un smartphone... J'ai troqué mon vieil Eepc qui me faisait péter un câble à l'époque (mais à quand même tenu une année et demi supplémentaire) contre l'ordiphone !
Voilà le cheminement qui m'amène ici à une semaine de la rentrée ! Oui je suis en vacances comme les enfants et les étudiants. Pourquoi ? Car je bosse dorénavant pour l'éducation nationale (d'où le tutoiement Michel, on est désormais collègue enseignant ma gueule *pardon, je vous respecte et admire toujours*) ! Je suis devenue prof de japonais ! Non je blague... J'ai tellement perdu mon niveau de jap' *shame*. En réalité, je suis devenue professeure documentaliste (oui les meufs du CDI sont des profs et passent un CAPES pas des plus simples en plus) ! Ça c'était pour l'update sur ma vie professionnelle.
Donc au lieu de me coucher tôt pour préparer mes cours demain voici les pérégrinations sur ce qu'il reste de cette expérience d'un an d'étude à Okayama aux tréfonds de mon être. Comme par le passé je vais vous livrer tout cela dans un joyeux bordel organisé :
- Jenny ! Ma petite sœur, mon amie, mon amour, ma colocataire de rêve, mon âme sœur. Jenny, la bordelaise que j'ai rencontré à Okayama. Jenny qui ne quittait ma piaule au dortoir que pour rentrer dormir chez elle. Jenny avec qui j'ai vécu ensuite trois ans à Bordeaux dans notre Hangover House jusqu'à ce que ma mutation en Île de France nous sépare. Jenny avec qui je communique toujours très souvent. Jenny à qui il me suffit de parler quinze minutes pour me sentir sereine. Jenny que je vois dès que je peux et qui me manque terriblement à Clichy. Bref, ELLE.
- Des souvenirs par centaines de ce qui restent encore l'année la plus dingue que j'ai vécue jusqu'à ce jour. Les lieux, les voyages, les rencontres, les soirées au dortoir, les danses en maillot sous l'orage, les izakaya, les karaoke, le batavia, le matador, okinawa et ses soirées de dingues, les parties de colin-maillard que je remets au goût du jour à 31 ans à 3h du mat' (encore) sur la plage avec les copains.
- Des amitiés qui auront perduré malgré la distance. Dans le désordre, j'ai revu la french team bien évidemment et ai festoyé de nombreuses fois avec Daphné jusqu'à ce qu'elle quitte la France pour de nouveaux horizons (j'espère que ta nouvelle vie à Chicago se passe bien et que tu danses toujours autant). Je suis avec tendresse les stories de Marine à Londres avec ses plantes et ses Pokémons. J'ai également revu Gaurav qui est venu passer quelques jours en France et que j'ai revu par la suite au Japon et c'est toujours un amour même s'il le nierait en bloc (ou pas). J'ai revu Fabian à trois reprises en France et au Japon (hasard du calendrier !). J'ai eu l'occasion de voir des amies japonaises en France et ça fait plaisir (Haruna, Sayako, Michiko, Fumika). J'ai également accueilli Nick à Bordeaux. Manue m'a fait visité Strasbourg lors du marché de Noël il y a deux ans et c'était magnifique. J'ai picolé avec Kayla à Paris en 2014 et elle était toujours aussi fabuleuse. Je mets de temps en temps, non sans émotion, la chemise que m'avait "offert" Gunji (qu'il avait oublié chez moi lors d'une soirée et que je ne voulais plus lui rendre car je l'avais adopté). J'ai regardé avec une perplexité mêlée d'admiration les performances artistiques de Tatsuya sur YouTube... Bref, des rencontres qui dépassent les frontières et le temps.
- Je suis retournée à Okayama en juillet 2015 lors d'un séjour de trois semaines au Japon avec mon copain (ça c'est pour l'update de la vie amoureuse). Gaurav m'a hébergé une semaine et fait rencontrer le nouveau cru d'étudiants étrangers de la fac. C'était drôle de les voir et de se reprojeter dans cette année de fou. Bien sûr je suis passée voir Yanino au Matador à plusieurs reprises durant mon séjour et j'attends toujours qu'il m'appelle pour tout plaquer et ouvrir le meilleur bar que la France n'ait jamais connu. Bien sûr je suis allée voir Toshi qui avait quitté le mat' pour le quartier de Ginza à Tokyo et c'était chouette. Nous avions eu l'occasion de nous retrouver Jenny, Daphné et moi au même moment au Matador et ce fut intense ! J'ai également revu Wataru durant cette semaine passée là bas, notre sauveur et guide lors de notre arrivée à Okayama et ça m'a émue.
- Je suis retournée également au Japon en octobre 2018, trois années plus tard, avec un couple d'amis et mon copain durant deux semaines. C'était toujours un réel plaisir de prendre sa dose de Japon. C'est comme si un vide se comblait à l'arrivée avec cette sensation de retour aux sources (de mon alcoolisme probablement)... Retrouver une maison où l'on s'est sentie chez soi, et bien. J'en ai profité pour découvrir de nouveaux lieux et faire découvrir mes favoris à mes amis. J'ai passé une soirée de dingue pour halloween à Osaka à cette occasion qui sera dans mon top des halloween après celui de mon Pacs (ça c'est pour l'update matrimonial). Je n'ai pas pu caler Okayama dans mon itinéraire et cela m'a rendu triste.
- J'ai rencontré ensuite des personnes ayant lu mon blog avant d'aller à Okayama University et ça m'a rendu fière malgré moi. 7991 pages vues au total (ça c'était pour l'update stat') . Je suis contente que ça ait pu servir (ou pas) à des étudiants après moi. D'ailleurs si vous y êtes allés, que vous y êtes où que vous vous préparez à y aller, n'hésitez pas à commenter mes articles ça fait toujours plaisir !
Pour conclure, je vais galérer à me lever demain (il y a des choses qui ne changent pas). Mais ce petit retour au blog me rappelle à quel point cette expérience était riche et a eu un réel impact sur ce que je suis devenue. Je me suis davatange ouverte aux autres grâce à cette année. J'ai développé un certains sens de l'abnégation face aux musiques pourries. Le retour en France et à l'université de Bordeaux a été extrêmement difficile. C'était comme sortir d'un rêve pour retrouver l'ennui du quotidien. De plus, la non équivalence entre les universités du Japon et celle de Bordeaux m'a obligé à retaper ma troisième année pour une UE mineure de deux heures (la joie). Heureusement l'UE civilisation a été validée notamment grâce aux cours de littérature et cinéma et pour cela merci Michel cela m'aura évité les cours de design qui avaient l'air d'un ennui mortel...
Je repense souvent à cette année là avec une nostalgie parfois douce et parfois mélancolique. Si c'était à refaire je le referais à l'infini même si mon foie et mes poumons n'auraient pas supporté l'expérience plus longtemps avec ce savant dosage d'alcool et de cigarettes (j'ai arrêté de fumer depuis sept mois, ça c'est pour l'update santé). Cette année de folie a plus ou moins signé la fin de mon rythme de vie d'étudiante insouciante et l'entrée dans la vraie vie d'adulte (yeurk). Mais je suis contente que cela se soit clôturé en beauté. Je compte retourner au Japon régulièrement (tous les 3 ans me semble être une bonne moyenne pour faire le plein). J'espère avoir l'occasion d'y travailler en tant qu'enseignante un jour si le sacro saint educ' nat' me le permet. Bref, même si mon japonais s'est largement essoufflé depuis, le Japon et Okayama vibre toujours en moi.
Je repense souvent à cette année là avec une nostalgie parfois douce et parfois mélancolique. Si c'était à refaire je le referais à l'infini même si mon foie et mes poumons n'auraient pas supporté l'expérience plus longtemps avec ce savant dosage d'alcool et de cigarettes (j'ai arrêté de fumer depuis sept mois, ça c'est pour l'update santé). Cette année de folie a plus ou moins signé la fin de mon rythme de vie d'étudiante insouciante et l'entrée dans la vraie vie d'adulte (yeurk). Mais je suis contente que cela se soit clôturé en beauté. Je compte retourner au Japon régulièrement (tous les 3 ans me semble être une bonne moyenne pour faire le plein). J'espère avoir l'occasion d'y travailler en tant qu'enseignante un jour si le sacro saint educ' nat' me le permet. Bref, même si mon japonais s'est largement essoufflé depuis, le Japon et Okayama vibre toujours en moi.
Sur ce, à bientôt peut être !